Vu nos conditions urbaines actuelles, la lutte contre les parasites est probablement la partie la plus délicate de la culture fruitière. Nos arbres sont assaillis de toutes parts par des insectes, des champignons, des bactéries, etc. Heureusement, il existe différentes méthodes de lutte pour nous aider à combattre ces attaques. Avec un peu d’observation hebdomadaire et une planification adéquate, il est possible de cultiver de magnifiques fruits dans son jardin sans y perdre son latin.
Les principaux ennemis
Si vous faites des patrouilles hebdomadaires, il vous sera possible de dépister les principaux ennemis qui attaquent vos arbres fruitiers avant que les dommages ne deviennent irréparables et vous pourrez ainsi établir un programme de lutte avec l’aide de votre détaillant horticole.
Commençons par définir les différents ennemis des arbres fruitiers.
Les insectes nuisibles
Un nombre important d’insectes peuvent attaquer les arbres fruitiers. On les retrouvent dans l’eau, dans l’air et même sous terre. Certains seront nuisibles à l’état larvaire (papillon), d’autres au stade adulte (criquet), d’autres encore seront dommageables autant au stade larvaire qu’adulte (hanneton, charançons, mouche de la pomme).
Feuilles mangées ou déformées, fruits perforés ou mal formés, présence de trous dans l’écorce accompagnée de bran de scie au pied de l’arbre sont tous des indicatifs de problèmes d’insectes.
Les champignons
Les printemps frais, les étés humides ou une circulation de l’air inadéquate permettent la prolifération des champignons. Les champignons sont des végétaux sans feuilles ni racines. Ils doivent se nourrir d’éléments organiques en putréfaction ou parasiter des éléments vivants. Ils se développent le plus souvent entre les cellules et dans les vaisseaux conducteurs de sève, ce qui les rend responsables de nombreuses maladies d’arbres fruitiers.
On reconnaît les attaques de champignons par la destruction de la fleur, du fruit ou un feuillage tacheté et déformé.
Les rongeurs
On retrouve plus fréquemment les rongeurs dans les nouveaux développements immobiliers, car le manque de nourriture dans les champs maintenant occupés par des maisons les force à se trouver de nouvelles sources d’approvisionnements.
Les dommages, souvent irréversibles, se reconnaissent par un tronc ou des rameaux dénudés d’écorce coupant ainsi l’apport de sève aux branches supérieures. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un débourrement printanier précède un assèchement rapide des feuilles et des fleurs.
Les virus et les bactéries
Les virus et les bactéries sont probablement les ennemis les plus faciles à dépister, parce que les signes d’attaques sont très apparents même pour le jardinier débutant. Les symptômes les plus fréquents sont l’apparition de chancres ou de nodules sur les branches ou des flétrissures de feuilles aux extrémités des rameaux.
Aucun produit n’est offert sur le marché pour lutter contre ces parasites, donc les tailles sélectives ou les mesures préventives sont les seules actions qui s’offrent au jardinier.
Les problèmes non parasitaires
Principalement attribués aux forces de la nature, ils sont les gelées tardives, le verglas, la neige mouillée, les vents hivernaux, la foudre, etc. Ces problèmes peuvent provoquer des blessures, telles que des brûlures, des nécroses et des déchirures, qui affaiblissent l’arbre et le rendent vulnérable aux prédateurs.
Ces problèmes non parasitaires doivent recevoir la même attention que les problèmes phytosanitaires.