Premièrement, il faut noter que les insectes et maladies dérangent plus souvent le jardinier que les végétaux donc, avant de s’affoler et avoir recours aux pesticides, il faut déterminer si le problème est majeur, quelle méthode de lutte doit être utilisée et quel en est la cause.
Si un problème devient majeur, c’est qu’il a eu le temps de se développer. Les insectes et maladies nécessitent un temps d’incubation plus ou moins long selon l’origine. Une observation hebdomadaire du jardin vous permettra souvent de neutraliser les infestations avant qu’elles ne prennent des proportions démesurées.
Selon les cas, on peut opter pour une lutte mécanique ou une vaporisation de produits naturels. La lutte mécanique sera choisie surtout pour les débuts d’infestations, car elle consiste soit à éliminer les parties atteintes à l’aide d’une taille sélective, soit à élaguer ou gratter les branches portant des bandes d’œufs ou soit à l’aide d’un boyau d’arrosage, vaporiser un puissant jet d’eau sur le feuillage des végétaux atteints afin de décoller les insectes suceurs.
Advenant le cas où ces méthodes ne fonctionnent pas, on dispose maintenant d’une bonne artillerie de produits naturels dans les centre-jardins. Par exemple, le ‘B.T.’ (ingrédient actif: Bacillus thuringiensis) est un produit naturel qui sera souvent utilisé contre les chenilles, les tordeuses et les livrées. Plusieurs produits naturels contenant du pyrèthre enrayeront une multitude d’insectes suceurs comme les pucerons et les tétranyques. Plusieurs maladies fongiques peuvent être contrôlées en utilisant des fongicides naturels tels que le soufre à jardin, le sulfate de cuivre ou de la bouillie soufrée.
Il nous reste maintenant à déterminer la cause de ces attaques.
- Est-ce que ce sont toujours les mêmes végétaux qui sont atteints?Il est possible que ces variétés ne soient pas résistantes aux maladies ou aux insectes si elles sont dans des conditions adverses.
- Est-ce que le sol fournit tous les éléments essentiels à une croissance vigoureuse?Une analyse du sol peut vous éviter plusieurs désagréments. Sachant que les plantes ne demandent pas toutes les mêmes conditions, la connaissance de la structure du sol sera déterminante lors de la sélection et fertilisation des végétaux.
- Est-ce que tous les végétaux sont compatibles?Il faudra se demander si tous les végétaux dans votre aménagement requièrent les mêmes soins. Par exemple, si une variété se développe mieux dans un sol sec et est plantée en association avec des variétés pour endroits humides, on peut deviner le résultat. Elle s’affaiblira et deviendra une niche pour les maladies ou insectes, lesquels se multiplieront et attaqueront les plantes avoisinantes.
- Est-ce que les végétaux disposent de l’espace nécessaire?Une erreur commune de plusieurs jardinier
s est de planter les végétaux trop près l’un de l’autre. Après deux ou trois ans de croissance, les variétés plus vigoureuses commencent à étouffer les variétés plus naines créant ainsi un micro-climat propice au développement des maladies. Aussi faites attention aux végétaux plantés dans des endroits restreints où le circulation d’air est pratiquement inexistante. - Est-ce que les végétaux ont une luminosité adéquate?Facteur primordiale au bon développement des plantes. Assurez-vous que cette condition soit respectée lors de vos achats de végétaux.
- Est-ce que mon entretien est suffisant?L’entretien régulier d’un aménagement est la méthode de lutte la plus souhaitable. Elle vous aidera dans le dépistage des problèmes, elle empêchera la prolifération des insectes et maladies et maintiendra vos végétaux en santé. Si vous n’êtes pas sûr des étapes à suivre, consultez un professionnel afin d’établir un programme d’entretien adapté à vos besoins. Les coûts reliés à cette visite seront vite couverts.